Quelques heures encore...
C'est aux nuits que je passe seule, remplie d'angoisse et de cauchemars, que je mesure à quel point tu me manques. Je compte souvent les jours, maintenant les heures, avant de te retrouver. J'ai peur d'aborder cette dernière nuit avant ton arrivée, je retarde le moment d'aller me coucher le plus possible, pour être si fatiguée que le sommeil m'avalera sans me laisser le temps de penser à la peur irraisonnée et infantile qui pourrait m'envahir. J'ai peur que tu disparaisses ; plus je suis loin de toi, incapable de prendre soin de toi et plus j'ai peur.
Il ne reste que quelques heures avant qu'on se retrouve enfin et je crains toujours. J'essaie de communiquer à mon coeur affolé la logique que ma tête s'échine à mettre en place, alors qu'elle-même doute et s'interroge. La souffrance de l'abandon et de la disparition que mon esprit met en scène dès lors que nous sommes éloignés l'un de l'autre physiquement parlant, voire dès qu'une querelle ou un mouvement d'humeur nous fait prendre nos distances émotionnellement parlant, cette souffrance doit bien venir de quelque part.
Je voudrais que tu ne me quittes jamais. Tu es comme une drogue et je suis dépendante. Pourtant, je me sens bien, du moment que tu es près de moi.
Je t'aime.
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