Entre Charybde et Scylla...
Encore une fois, me voici complètement épuisée par mon week-end. Les soldes à Troyes ont été franchement moyennes : mes parents se sont engueulés un peu trop souvent à mon goût, mon cousin est totalement maniaque avec ses chaussettes à 15€ et il crise et les jette dès qu'elles ont un trou, et sa vingtaine de cravates (alors qu'il n'est que stagiaire, il ne dépense son argent que dans les fringues, c'est grave) et je n'ai rien trouvé à acheter si ce n'est une paire de chaussures dont j'espère qu'elles seront confortables et que j'ai achetée pour ne pas rentrer les mains vides et qu'il y ait encore des problèmes à la maison.
Le soir, ça allait mieux. Tout le monde devant le match et la France a gagné. Donc la bonne humeur a régné jusqu'au lendemain matin... où j'ai encore eu une crise moitié d'angoisse, moitié d'hystérie. Ma mère ne comprend pas et n'accepte pas la critique : elle n'a donc jamais tort. Peu importe que ma soeur et moi essayons de lui expliquer que, sans que les parents ne soient de mauvais parents, ce qu'ils font et ce qu'ils disent à l'égard de leurs enfants ont une influence sur leur construction et sur leur identité et donc certaines choses qu'elle nous a dites nous ont profondément marquées. Tant que la critique est dirigée vers mon père, elle acquiesce et même renchérit mais dès que j'essaie de parler d'elle - pas de dire qu'elle est une mauvaise mère mais de lui dire que des choses m'ont blessées venant d'elle même si c'était non intentionnel - elle pleure et déclare qu'elle ne devrait plus parler à ses propres enfants qui travestissent ses propos. Je lui explique que ce sont des mots qu'elle a dits tels quels et que personne - même moi - ne peut deviner l'intention avec laquelle elle les dit et que donc on les ressent tels qu'ils sont dits et non pas tels qu'ils sont entendus par elle. Mais plus je parle et plus je parle dans le vide, j'ai l'impression qu'elle ne comprend pas un mot de ce que je dis, car elle le réfute toujours ou bien elle l'occulte comme si ça ne s'était jamais produit ou elle le déforme pour que cela colle avec l'image qu'elle a de moi.
C'est ma troisième crise en l'espace de 4 semaines de retour chez mes parents, alors que pendant toutes les années où j'ai vécu avec eux, je n'ai pas dû en faire plus que 3 non plus. J'en viens à avoir hâte que lundi arrive pour retourner au boulot qui devient un véritable échappatoire à tout ce qui a trait à la maison et ma famille. En plus, lundi j'aurais enfin une idée de ce qui nous attend pour septembre.
Je voulais écrire plus longuement pour te raconter tout ce qui va et tout ce qui ne va pas, mais je suis crevée, personne ne s'était occupée de mon linge et du coup j'ai lavé à la main et fait tourner deux machines et j'en ai étendu une au soleil (un vrai caniar de 33°C à l'ombre), donc je transpire comme un bourricot et je suis crevée. Je vais me reposer un peu, la douche sera pour plus tard, puisque j'ai la deuxième machine à sortir dès qu'elle aura fini de tourner. Et puis ensuite, il faudra que je repasse la plupart de mes vêtements pour pouvoir les porter pendant la semaine. Avec la chaleur, et la vapeur du fer à repasser, je vais encore me liquéfier ; donc la douche ce soir quand toutes les corvées seront enfin terminées.
Je t'aime mon bébé. Prends bien soin de toi et de mon côté, j'essaie de toutes mes forces de faire pareil. Love, love.
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