Matinée de folie

Lundi matin, je me lève tôt et je décide de passer par toutes les formalités possibles et imaginables avant de quitter mon beau pays pour le tien. J'ai appelé la Sécurité Sociale afin de recevoir le fameux formulaire E128 (et non E111) pour ne pas avancer les frais médicaux, j'ai appelé plein de services clients pour résilier plein de contrats, comme celui de ma carte Imagine R qui coure jusque fin octobre et dont je n'aurais plus besoin et celui de mon opérateur téléphonique, mais ça me fera bizarre de ne plus avoir de numéro. J'ai imprimé mon mémoire de l'année dernière pour pouvoir le relier par serrage (une des seules méthodes autorisées dans le cadre d'un dépôt à la bibliothèque) et le fournir à la documentation, et j'ai appelé le service des attestations et diplômes de la Sorbonne pour faire corriger mon diplôme de Maîtrise qui ne faisait pas figurer ma mention.
Après celui, il faut que j'appelle mon médecin de famille pour une prescription de Ventoline et d'antihistaminiques et puis ma responsable administrative pour lui demander où en sont mes trois exemplaires de convention de stage. Et il ne faut pas que j'oublie d'acheter mon billet de train pour jeudi soir.

Je sais, j'ai l'air un peu stress, mais tout va bien, je gère la situation, je ne suis pas morte d'angoisse à l'idée d'oublier quelque chose d'important alors que ma vie se transforme pour devenir exactement ce dont je rêvais depuis des mois. Ah oui, pour samedi, il faut penser à acheter du démaquillant, des disques de coton et de la crème hydratante.

Quand je te disais que ça a été une matinée de folie...
Je t'aime.