Il n'y a pas assez d'heures dans le jour...
Ni assez d'heures dans la nuit pour faire tout ce que je devrais faire dans la journée.
Je voulais t'écrire un long et doux message que tu pourrais lire au retour du dîner chez tes grands-parents, et au lieu de cela, je suis rentrée à 20 heures (oui, je suis restée assez tard au boulot et les trains en France ne sont pas non plus renommés pour la fiabilité de leurs horaires), j'ai trouvé sur ma boîte mail un message de Csilla, mon ancienne voisine, morte d'inquiétude que je n'ai pas répondu à un de ses mails dans la seconde où je l'ai reçu, donc j'ai dû prendre mon courage à deux mains et lui écrire pour la rassurer (je le fais, parce qu'elle est déjà en congé maladie, et je pense que ça n'est pas anodin avec le handicap qu'elle a), et ensuite ma mère a juste préparé à dîner pour mon cousin ; mon père, elle et moi on a mangé les restes ; ils regardent tous Desperate Housewives en s'émerveillant pour une fois devant une série, si décontractante, si marrante, si intelligemment écrite et mise en scène, alors que moi, qui pourtant suis une grande fan de séries devant l'Eternel (et je pense que tu en es un bon témoin aussi), je trouve ça ringard et "déjà-vu".
Bref, je me retrouve devant mon ordinateur, auquel mon père n'a toujours pas branché la flash USB pour la connexion Wi-Fi, je ne sais pas ce qu'il fiche de ses journées, enfin aujourd'hui si il a fait les courses et dégelé le frigo, mais bon la connexion est toujours vacillante et pas de MSN en vue avant longtemps. Comme ça me manque de ne pas voir ta petite bouille...
Aujourd'hui au boulot, ça a été la course. Le service dans lequel je suis est super mal organisé, les restructurations ont chamboulé tous les repères que les gens avaient avant, et au lieu de rester spécialisés et de s'occuper d'un certain nombre de dossiers qu'ils connaissent (souvent par sectorisation géographique), tout le monde doit être polyvalent et doit tout faire sur tous les dossiers. Résultat, c'est le chaos. Je suis tirée à droite à gauche pour aider à faire toutes les tâches possibles et imaginables, parfois sans trouver personne pour me dire comment le faire, parce que la personne qui auparavant était spécialisée (puis est devenue polyvalente, mais n'aurait quand même pas oublié tout cela) a la plupart du temps demander à être mutée ailleurs. Donc plus personne ne sait plus rien sur les spécificités de certaines opérations. On devient fou.
Heureusement, Virginie qui était en congé hier est revenue aujourd'hui, donc j'ai quelqu'un avec qui passer un peu de temps, discuter, fumer une ou deux cigarettes pendant la pause (je sais, c'est mal mais j'ai réduit ma consommation) et aller déjeuner. Demain, l'autre collègue qui partage son bureau avec moi va être absente et je pense que je vais en profiter pour bosser un peu plus longuement sur des dossiers perso de droit, la propriété, la possession, le démembrement de la propriété et tout ça... Je sais pertinemment que ça ne te dit rien du tout, mais si tu as le courage, tu pourras chercher un peu ce que c'est et si tu n'as pas le courage, tu pourras toujours me demander de t'expliquer la prochaine fois qu'on s'appelle.
A part tout ça, pas grand chose de neuf. Mon cousin m'énerve toujours autant. Je ne peux toujours autant rien lui dire parce que ma mère lui passe tout. Je rentre tard du boulot volontairement pour passer le moins de temps possible avec eux, ce qui est quand même gravissime je trouve, sauf que je fais des heures et ça c'est cool, ce soir à la badgeuse, j'ai un crédit de 6h28min, c'est-à-dire presque une journée complète que je vais pouvoir prendre sans poser de jour de congé.
Je pense à toi tout le temps. Je parle de toi souvent. Surtout à Virginie, mais à d'autres collègues aussi, pas dans le détail bien sûr, juste dire "mon compagnon vit en Belgique", ou "mon fiancé travaille comme technicien informatique". Et surtout, je t'aime. Tout le temps. Tout fort. Je t'aime. Et je t'envoie mille baisers parisiens pour ta soirée bruxelloise.