Quand je suis loin de toi, je passe énormément de temps à réfléchir, sur moi, sur ce que je veux accomplir dans ma vie, sur ce que je désire et sur la façon dont je veux vivre. Je me rends compte que j'ai beaucoup trop d'envies et passer assez de temps ou de moyens pour les accomplir toutes. En ce moment, je rassemble l'ensemble des chansons que je voudrais avoir toujours avec moi dans l'éventualité où j'ai un jour un lecteur MP3 (par exemple le
Creative Jukebox Zen Touch qui me fait vraiment très envie, mais promis ce n'est pas une façon compliquée de te demander de me l'acheter, parce que ce ne serait pas correct d'une part, et d'autre part parce qu'on n'en a pas (encore) les moyens et puis ce n'est pas mon anniversaire, ni Noël, ni rien... c'est juste pour que tu puisses jeter un coup d'oeil sur ce qui me fait envie, promis), et franchement ce n'est pas ce que je devrais faire : je devrais être en train de travailler et de rédiger mon f***ing mémoire qui traîne depuis des millénaires (j'exagère, mais c'est l'impression que j'ai) ou de préparer des lettres de motivation pour les multiples candidatures spontanées que je devrais envoyer pour trouver du boulot. Je questionne également ma mère sur tous les bons petits plats qu'elle nous prépare souvent afin de lui en soutirer la recette, je ne sais pas trop pourquoi je fais ça mais les choses semblent avoir un sens à fonctionner de cette façon. Et pour ma vie, c'est étrange mais j'ai de plus en plus envie de rien. Enfin, pas de rien, mais de choses qui n'ont pas grand-chose à voir avec mon avenir, notre avenir : apprendre le japonais, écrire un roman (d'ailleurs de la façon dont j'y pense, ce serait même un triptyque, mais sachant que je n'ai jamais entièrement rédigé quelque chose de correct quand je n'y étais pas contrainte, je ne vois pas très bien comment cela serait possible), me plonger dans une étude approfondie du paganisme, de ses mythes, ses légendes, ses dieux et déesses, de ses symboles et de son histoire, entamer une psychanalyse pour mieux me comprendre et savoir ce qui m'effraie tant dans la vie... Ce genre de choses est devenu comme plus essentiel que les obligations qui m'entourent : études, travail, argent. Me voilà revenue à cette cruelle démotivation, phase de plus en plus prégnante de cette cyclothymie qui semble me caractériser ces derniers temps. Les temps sont durs.
Cette dernière phrase me fait penser à Calvin et Hobbes, je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que je les ai vu illustrer la vie d'
une jeune thésarde qui vient de décrocher son doctorat. J'ai les pensées qui s'entrechoquent, je réfléchis trop visiblement et je regarde trop la télé. Club RTL me manque vers 19h quand doit commencer
Gilmore Girls, dont je rate presque deux semaines d'inédits, mais une nouvelle série va commencer sur M6 mercredi et j'aurais aussi adorer la voir, peut-être passera-t-elle sur une chaîne belge dans un avenir proche. Elle s'appelle
Les 4400 et parle de 4400 personnes enlevées par des extraterrestres depuis les 60 dernières années et qui réapparaissent sur Terre toutes ensemble sans avoir vieilli et sans avoir aucun souvenir de ce qui leur est arrivé. Les trailers ont l'air terriblement passionnants. Je sais, je sais, tout cela n'a aucun rapport avec ce dont je parlais avant. Mon potentiel de concentration s'est un peu évaporé, mais j'ai tant envie de te parler, de te faire partager ce flot ininterrompu de réflexions qui m'envahit, ce sentiment que loin de toi je suis comme déracinée et incapable de faire face et de me figer une fois pour toutes sur ce qui est important pour moi. Je me posais la question aussi, après avoir lavé et repassé toutes mes affaires, si je devais reprendre le goban que tu m'as offert. Jouerais-tu avec moi ?
Je crois que la fatigue ne m'aide pas non plus à énoncer mes pensées clairement. Je veux te dire trop de choses, qui ne sont pas reliées entre elles, ce qui conduit à une certaine confusion. Par exemple, je n'ai pas su où écrire que j'avais fait du vélo d'appartement aujourd'hui et que ça m'a fait du bien. De toute façon, les 48 heures suivant ma visite chez l'ostéopathe sont passées, je devrais pouvoir me remettre à faire mes exercices de Pilates sans aucun problème. Peut-être qu'en cherchant à être aussi dynamique, je me disperse aussi un peu.
Je vais aller me coucher mon Amour. Sinon, je risque de te saoûler sous un flot de paroles qui pourrait bien te noyer.
J'attends ton appel demain. Je t'aime.